David se trouve dans une situation désespérée, cherchant refuge et nourriture alors qu'il fuit le roi Saül. Il se rend auprès d'Ahimelek, le prêtre, à Nob, et lui demande de la nourriture. Le prêtre, lié par la loi religieuse, ne dispose que de pain consacré, connu sous le nom de pain de la Présence, qui est généralement réservé aux prêtres. Cependant, il l'offre à David à condition que ses hommes soient restés rituellement purs, en s'abstenant de relations sexuelles. Ce moment illustre la tension entre la loi religieuse et le besoin humain.
La décision du prêtre de fournir le pain à David, malgré son statut sacré, met en avant une interprétation compatissante de la loi, donnant la priorité aux besoins humains plutôt qu'à une stricte adhésion au rituel. Cet acte de bonté reflète un thème biblique plus large où la miséricorde et la compassion sont valorisées aux côtés de l'observance religieuse. Il préfigure également les enseignements ultérieurs du christianisme sur l'esprit de la loi par rapport à la lettre de la loi. L'acceptation du pain par David souligne sa dépendance à la provision de Dieu durant ses épreuves, rappelant aux croyants le soin et la subsistance que Dieu offre en temps de besoin.