Le verset d'Ésaïe 4:1 présente une image saisissante de désespoir et de bouleversement social. Dans le contexte de l'Israël ancien, le mariage n'était pas seulement une relation personnelle, mais aussi une institution sociale qui offrait sécurité et statut. Ce verset décrit un temps futur de grande détresse, probablement après une période de guerre ou de calamité, où la population masculine a été considérablement réduite. En conséquence, sept femmes, un nombre symbolisant la plénitude, s'approchent d'un homme, cherchant à se marier pour effacer leur déshonneur social. Elles proposent de subvenir à leurs propres besoins en nourriture et en vêtements, qui étaient traditionnellement la responsabilité du mari, soulignant leur volonté de renoncer aux rôles et responsabilités traditionnels juste pour porter son nom et échapper à la honte d'être célibataire.
Ce scénario souligne l'importance culturelle et sociale du mariage dans les temps anciens, où le célibat pouvait entraîner une stigmatisation sociale et une vulnérabilité économique. La supplication des femmes pour "ôter notre déshonneur" reflète leur profond désir de dignité et d'acceptation dans une société qui valorisait le statut marital. Ce verset sert de rappel poignant des structures sociales qui peuvent mener à un tel désespoir et du désir humain de rétablissement et de dignité. Il invite les lecteurs à considérer les thèmes plus larges de la justice, de la restauration et de l'espoir d'un avenir où de tels déséquilibres sont corrigés.